"Mia Mama asbl" est née d'une rencontre. 

 

En avril 2017, Gédéon, jeune garçon de Kinshasa, sillonnait les rues de sa pauvre commune de Makala ainsi que celles de la commune voisine moins pauvre, Righini, à la recherche de quelques dons ou cadeaux pouvant assurer sa subsistance.

Gédéon a 14 ans environ. Depuis sa petite enfance il a été "confié" ...ou plutôt "abandonné"  à la garde de sa grand-mère.Sans grands moyens de subsistance, celle-ci essaie tant bien que mal de trouver, jour après jour, de quoi se nourrir. Un matin, son fils et sa belle fille ont disparu, partis à la recherche d'une vie meilleure dans un autre coin du pays. Depuis lors plus de nouvelles. 

Gédéon est allé à l'école primaire jusqu'en 3ème année, mais, de renvoi en renvoi, il a fini par ne plus fréquenter l'école. Là bas, les écoles ayant pour seules sources financières le paiement du minerval et des frais, "chassent" les enfants pour obliger les parents à payer ! Pour quelque dollars ils pourront réintégrer leur classe.. jusqu'au prochain renvoi.

 Depuis lors Gédéon sillonne les rues. 

Comme beaucoup d'autres, il a bien tenté de faire un petit commerce ... chacun se débrouille comme il peut, en achetant des marchandises en gros et en tentant de les vendre au détail avec un petit bénéfice. 

Mais Gédéon est un doux ... et son commerce n'a pas tenu dans la jungle de Kinshasa !

Donc il traîne dans les rues. Il n'est pas encore tombé dans la délinquance, ce qui est bien souvent le cas de beaucoup d'enfants laissés à eux-mêmes.

Mais bientôt, vu son âge, il ne va plus pouvoir survivre grâce à la mendicité. Il faut qu'il fasse autre chose.

Après des mois de discussions avec lui, il a fini par accepter de retourner à l'école.

Par bonheur, la communauté du Chemin Neuf gère une école de formation professionnelle orientée vers les métiers de la construction. 

Gédéon a donc intégré cette école en septembre 2018. Peut-être devra-t-il redoubler car son niveau scolaire est très bas et il ne parle pas encore le français. Peu importe, il est remis sur les rails, ne traîne plus dans les rues et ... croisons les doigts !, a enfin une grande chance de ne jamais tomber dans la délinquance

Un jour, après sa formation, il pourra trouver un vrai travail et vivre correctement ... avec un meilleur avenir que celui qui lui était destiné de par sa naissance.

Des centaine de milliers d'enfants de par le monde vivent cette réalité. Même quand les écoles existent, il leur est impossible d'y aller, faute de pouvoir payer les frais scolaires. Abandonnés à eux-mêmes, ils traînent dans les rues ... ils sont en grand danger et les perspectives d'avenir sont bien sombres.

La vie est bien rude en certains endroits de notre belle planète et des centaines de milliers d'autres enfants, même ceux ayant la chance d'avoir des parents aimants, n'iront pas non plus à l'école, faute d'argent.

Aidons-quelques-uns d'entre eux.

 

  

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